L’évolution du marché publicitaire a profité aux chaînes de télévision et handicape de plus en plus la presse écrite. C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’institut Immar Research & Consultancy, rendue publique hier.
Si le document, repris par l’APS, évoque une augmentation substantielle du marché publicitaire en Algérie durant les 3 premiers mois de l’année en cours (3,019 milliards de dinars), la fortune n’est pas la même chez les supports de diffusion. Et la presse écrite semble le parent pauvre des médias algériens. Ainsi, selon le document, la presse écrite ayant régressé fait ressortir une diminution de la part du marché durant le premier trimestre 2015 (10,03% du marché et 1,032 milliard de dinars) par rapport au premier trimestre 2014 (17,98% et 1,305 milliard de dinars).
Il est relevé ainsi un recul de 21% des placards publicitaires dans la presse et une réduction des annonceurs de 9% (172 contre 189).
Par contre, les chaînes de télévision se taillent la part du lion du marché publicitaire. L’étude note que les annonces publicitaires sur les chaînes de télévision durant les trois premiers mois de 2015 demeurent dominants, avec un taux de 84,2% du marché, soit 8,646 milliards de dinars, en augmentation par rapport à la même période de 2014 où ce taux n’était que de 72,83% (5,286 milliards de dinars).
Le nombre d’annonceurs dans ce créneau a aussi progressé passant de 97 à 129, ce qui représente une hausse de 33%, de même que le nombre de spots qui a également augmenté, passant de 35 735 à 76 694 (+115%). Ces chiffres reflètent ainsi la baisse des tarifs publicitaires de certaines chaînes de télévision. Chez certains de ces diffuseurs, le prix d’une plage horaire peut descendre jusqu’à 10 000 DA les 30 secondes, alors que les prix affichés sont beaucoup plus importants que cela.
Sans surprise, ce sont les entreprises des télécommunications qui sont les premiers annonceurs, avec plus de 3,019 milliards de dinars durant le premier trimestre de cette année, en progression par rapport à la même période de l’année dernière (1,593 milliard de dinars). Ce secteur est suivi par l’agroalimentaire. En revanche, les annonces du secteur automobile ont régressé avec 1,005 milliard de dinars durant le premier trimestre de cette année contre 1,386 milliard de dinars durant la même période de l’année dernière.